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Didier
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Didier



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MessageSujet: Historique   Historique Icon_minitimeVen 24 Aoû 2007, 13:35

Le cheval breton fait partie du patrimoine culturel de la Bretagne. Sans trop exagérer, on peut dire que c’est un merveilleux emblème et cela depuis très longtemps pour cette région de France. Il emprunte son nom à sa région d’origine la Bretagne. Celle-ci compte quatre départements : le Finistère (29), les Côtes d’Amor (22), le Morbihan (56) et l’Ille et Vilaine (35). Ce cheval de trait est largement célèbre et reconnu de tous grâce à sa docilité, sa gentillesse, ses rondeurs, ses allures vives et déliées. Mais c’est au fameux "postier breton" que le cheval de trait de Bretagne doit sa gloire. Cette race de trait très ancienne est parmi les plus fameuses du territoire français. Le trait breton a toujours été très apprécié et admiré à l'époque comme de nos jours. De toutes les races équines de trait françaises, la race bretonne est à l’heure actuelle la plus demandée de par le monde.

Comment en est-il arrivé là ? L’histoire de ce cheval est liée à une évolution chaotique. Le passé nous dit que c’est vers six cents ans avant notre ère qu’est l’arrivée conquérante de tribus celtes montées sur de petits chevaux des steppes qui sont de type aryen. Aryen est un terme d'origine sanskrite signifiant "noble" et désignant par extension les populations d'origine indo-européenne. Trouvant ce bout d’Europe occidentale agréable ces peuplades s’installent sur cette sorte de presqu’île de plus de deux milles sept cents kilomètres de côtes. La Bretagne reste associée aux mers qui l’entourent. Les Celtes ne l’avaient-ils pas nommée "Ar Mor", le pays de la mer… Durant ce temps ils émettent des pièces de monnaie dont l’effigie est un cheval au gabarit fin et à tête d’homme, une sorte de Centaure version armoricaine.

Ces futurs bretons, au fil du temps, deviennent de redoutables et farouches guerriers à cheval. Les légions romaines s’en souviennent lors de leurs premières tentatives d’annexion. Car ces cavaliers qui montent des chevaux bien véloces livrent de rudes batailles. En 58 avant J-C., l'Armorique est conquise par les Romains puis rattachée à la province de Lyonnaise en 13 avant J-C. Selon les Romains, la Bretagne marquait la fin de la terre, le bout du monde. Une "finis terrae" qui a su, grâce à son isolement, préserver ses coutumes et légendes encore bien ancrées dans l’âme bretonne.

A l’époque féodale, comme partout ailleurs dans le royaume, les seigneurs détiennent en grande partie l’élevage de chevaux. Ils sont propriétaires de haras. Haras signifiait troupeaux de juments et non comme aujourd’hui des bâtiments abritant des reproducteurs. Ces troupeaux vivent en liberté sur les domaines dans lesquelles on lâche au printemps les étalons. C’est la monte en liberté, à la sauvage, à la "va comme je te pousse". La sélection rigoureuse des étalons viendra plus tard.

Des croisements sont faits selon les humeurs, les voyages, les croisades. Certains Chevaliers reviennent avec des chevaux Pur-sang arabe et Barbe. Alain IV, vicomte de Rohan, rapporta de beaux PSAr égyptiens qui saillirent les poulinières en forêt de Quénécan.

Vers le XVème siècle en Bretagne, deux modèles de chevaux se distinguent. Sur les côtes au nord le "sommier" cheval de bât et de culture est solidement charpenté tandis qu’au centre et au sud le "bidet" plus svelte s’utilise aussi bien monté qu’atteler. On considère qu'ils sont issus d'une jumenterie autochtone imprégnée de sang oriental venant du retour des croisades.
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Didier
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MessageSujet: Re: Historique   Historique Icon_minitimeVen 24 Aoû 2007, 13:37

Le cheptel breton ne cesse de grossir si bien qu’au XVIIème siècle la Bretagne exporte ses chevaux vers d’autres provinces françaises. Mais l’élevage reste empirique. Lorsque les pouvoirs royaux procèdent à une réforme des méthodes d’élevage en France et qu’ils commencent à mettre le nez dans les affaires équines des Bretons : ils s’arrachent les cheveux face aux éleveurs ! Ces derniers, fortes têtes, n’ont de cesse de faire l’élevage à l’ancienne sans souci de sélection. C’est ainsi que le cheptel breton a longtemps fourni en quantité mais pas toujours en qualité. On retrouve cet état d’esprit chez certains éleveurs d’autres races de trait.

Malgré cela, de 1727 à 1761 les émissaires royaux essaient d’organiser l’élevage. C’est plus de cinq cents étalons légers étrangers qui sont achetés et confiés à des garde-étalons rémunérés. Ces reproducteurs appartiennent aux races danoise, allemande, espagnole, barbe, anglaise. Mais les résultats ne sont pas encourageant. C’est ce qui incite quelques spécialistes à se pencher sur le problème et de dire que de se soucier principalement des pères n’est pas la bonne méthode. Il faut prendre en compte ce que peuvent transmettre les mères. Donc la Bretagne suit ces nouvelles directives et achète 250 juments étrangères, des normandes, des danoises, des anglaises. La production se révèle peu convaincante. Les chevaux gagnent quelques centimètres au garrot mais ce mélange trait et selle ne convient pas aux paysans. Donc ils préfèrent continuer leurs croisements avec des étalons et des juments locaux au grand désarroi de la Cour !

En 1754, l’Intendant de la Tour constate et déplore que les Bretons n’aiment que des chevaux poilus aux jambes avec peu d’encolure et une grosse tête. En 1770, un membre de l’Académie royale de Bretagne, Boucher du Crosco, n’est guère plus tendre en déclarant que les chevaux bretons sont sans distinction et qu’il faut former des races d’un ordre supérieur et créer des haras fixes. La Révolution française n’arrange pas les affaires, car le 29 janvier 1790, les haras royaux sont supprimés par l’Assemblée nationale laissant le libre choix aux éleveurs de pratiquer leur entreprise comme ils l’entendent. Le manque de chevaux lors des guerres de la Révolution verra le 22 mars 1795 le rétablissement des dépôts d’étalons mais cela s’avère cependant insuffisant.

Durant la retraite de Russie deux races de trait, les chevaux ardennais et bretons, se couvrirent de gloire. Auquel il faut y ajouter un cheval qui n’est pas un cheval de trait bien qu’il fut employé dans ce sens, c’est le 4x4 de la montagne, le Prince Noir d’Ariège : le cheval de Mérens.

La sonnette d’alarme dans l’élevage de chevaux de travail en Bretagne est tirée par le préfet des Côtes d’Armor au début du 19ème siècle. Ce monde se complaît dans une sorte d’anarchie organisée mais sans un réel souci de standardisation des types. Les Haras nationaux sont rétablis le 10 juin 1806 par le décret impérial de Saint Cloud abolissant la notion de garde-étalon qui sévissait sous l’ancien régime. On crée des dépôts fixes d’étalons.
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MessageSujet: Re: Historique   Historique Icon_minitimeVen 24 Aoû 2007, 13:39

Le premier haras breton s’installe en 1806 dans l’ancienne abbaye de Langonnet. Napoléon 1er fait investir cette abbaye, vidée de ses religieux à la suite des confiscations révolutionnaires, pour y installer le premier haras public de Bretagne, ses 40 étalons, ses 10 poulinières et leurs poulains, ses officiers, son inspecteur, son régisseur, son vétérinaire, ses maréchaux ferrants, ses brigadiers, palefreniers et son aumônier.

Le vaste établissement, dont les coûts d’entretien et de fonctionnement deviendront trop importants, se transportera à l’abbaye de La Joie Notre Dame à Hennebont en 1857 à la suite de négociations, d’accords et d’échanges avec les "Frères du Saint Esprit" qui, réintégrant l’abbaye de Langonnet, lui redonneront sa vocation première. Le second dépôt s’ouvre en 1842 à Lamballe pour assurer le service aux départements d’Ille et Vilaine et Côtes d’Armor. Lamballe et Hennebont sont toujours en activité aujourd’hui.

En 1820 apparaissent les premiers concours d’élevage en Côtes d’Armor mais depuis longtemps de nombreuses foires se déroulent en Bretagne où les chevaux se négocient à tour de bras et "top-là" dans les mains.

Dans la zone du centre de la Bretagne, l’amélioration des cultures aide au développement du bidet alors que le gros trait (sommier) garde son royaume dans la partie nord. A la suite de différents croisements notamment avec du percheron ce trait breton prend de plus en plus de formes et d’épaisseur ce qui intéresse les Haras nationaux mais décident d’effectuer de nouveaux croisements avec du cheval normand.

Le système de poste en relais se développe très vite sous Napoléon 1er. Avec son apport de sang percheron et normand, on s’aperçoit que le trait breton a pris trop d’embonpoint. Il doit maintenant retrouver une certaine ligne afin d’être un peu plus vaillant dans ses allures.
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MessageSujet: Re: Historique   Historique Icon_minitimeVen 24 Aoû 2007, 13:42

C’est à cette fin qu’en 1844 le Haras de Lamballe reçoit d’Angleterre et incorpore à des juments de la province du Léon un étalon trotteur Norfolk : Sir Henry Dinsdale. Il ne séjournera qu’un an dans les Côtes d’Armor avant d’être muté l’année suivante en Normandie. Le résultat de ce croisement tient ses promesses et est très convaincant. Le trait s’affine tout en restant avec une morphologie solide avec des membres aux os épais. Ses allures se développent en particulier le trot ce qui donne entière satisfaction.

Peut-être pour ne pas froisser les Britanniques, il se nomme au début "Norfolk Breton". Ce cheval va devenir et est toujours la fierté de la Bretagne. C’est la naissance de celui qui devient le fleuron de la race bretonne, qui devient une gloire pour la Bretagne, pour la France : le Postier Breton !

Donc ce solide trotteur anglais d’1,55 m, fortement musclé, profond de poitrine, remarquablement bâti sera le départ d’un long et glorieux parcours. "The General", "Old Times", "Good Bye", "Lord Randy", "Flying Cloud", "Pretender" seront les étalons de tête des raceurs importés d’Angleterre en Bretagne. Ces améliorateurs agiront très positivement sur les variétés équines de l’Ouest de la France. Déjà endurants et rustiques, les chevaux bretons hériteront des Norfolk un brillant dans les allures, une vigueur dans l’action.

C’est ainsi qu’un grand nombre de ces harmonieux chevaux dans sa variété "postière" sillonnent les routes de France en devenant le principal cheval du réseau de relais de poste en pleine expansion. Il est le cheval des voitures de maîtres mais aussi celui de l’artillerie : c’est un excellant cheval d’attelage. Il sera l’une des principales races de chevaux tirant des omnibus de voyageurs et les voitures de livraison dans toute la France fin XIXème début XXème siècle.

En 1905, le trait léger breton dit postier accède à la notoriété par ses remarquables présentations lors du 1er Concours central de Paris, véritable Championnat de France de très haut niveau qui se déroulera chaque année jusqu’en 1939. Le "Postier Breton", petit cheval extraordinaire de vitalité et d’équilibre, sera une révélation pour les amateurs et un triomphe pour les éleveurs de Cornouille et du Léon.

Cependant on continue à produire parallèlement le trait pour les besoins de l’agriculture c’est-à-dire la traction au pas des machines du labour, de la moisson. Les éleveurs doivent tout de même être guidés dans leurs démarches car certains produisent toujours selon leur choix. A tel point qu’ils invoquent que les textes officiels en français du traité d’élevage de 1863 ne sont pas compris de la majorité des habitants ne parlant et ne lisant que le breton… Pour couper court l’Etat prendra la décision de les faire traduire !
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MessageSujet: Re: Historique   Historique Icon_minitimeVen 24 Aoû 2007, 13:45

Au XIXème siècle, c’est bien deux branches distinctes qui se développent : le trait et le postier. Ce sauveur anglais que fut ce trotteur Norfolk devient une vedette si bien que les deux Haras nationaux bretons en abritent près de 80 en 1900 jusqu'à plus de 200 à la veille de la Première Guerre mondiale. Depuis le début de ce siècle, le monde entier le connaît et l’importe. L’apogée des exportations se situe dans les 1900-1940. A l’époque, des trains remplis de chevaux quittent la gare de Landivisiau pour toutes les régions de France. Par bateau ils prendront toutes les directions du monde, on les retrouve partout : Europe du Sud, Afrique du Nord, Amérique du Sud et même Japon.

Le premier livre généalogique du trait breton voit le jour en 1909. Il se compose de deux parties dont l’une est consacrée aux trait et l’autre aux postiers. Il est aussi décidé de marquer au fer rouge l’encolure des chevaux d’une hermine. Ce sont les solides descendants des "Bidets" et "Sommiers" qui portent l’hermine stylisée sur l’encolure gauche.

Historique Juin2006__062_


L’hermine est de nos jours un des symboles forts de la Bretagne mais ce symbole est aussi chargé d’histoire. L’hermine, plus précisément les mouchetures d’hermine, fut introduite en 1213 par le Duc Pierre de Dreux dit de Mauclerc. Cependant le blason d’hermine plain datant de 1251 est apparu sur l’écu de son fils Jean 1er le Roux. Mais c’est Jean III, duc de Bretagne, qui a utilisé en premier lieu la bannière de son père Arthur II. En totale opposition avec sa mère Yolande de Dreux, il décide de ne plus utiliser que l’hermine plain. L’hermine est depuis 1381 le symbole officiel des ducs de Bretagne. Elle est devenue emblème par Jean IV de Montfort qui créa l’ordre de la Chevalerie de l’Hermine. Cet ordre regroupait 25 chevaliers, il a été abolit à l’annexion de la Bretagne par Charles VIII, roi de France.

Historique Dsc_0273


D’après la légende, un jour d’hiver où la duchesse Anne de Bretagne se promenait à cheval, elle assista à la traque d’une hermine par des chasseurs. L’animal à la fourrure blanche se retrouva acculé à une marre boueuse et l’hermine préféra faire face aux chasseurs et à la mort plutôt que de salir et de souiller son noble pelage blanc. La duchesse obtint alors la grâce de l’hermine et ainsi naquit l’emblème et la devise de la Bretagne : kentoc’h mervel evet bezañ saotret (Plutôt la mort que la souillure).

Le cheval breton et plus particulièrement le postier breton intéresse bien entendu l’armée française par son endurance, sa force, sa vivacité, sa rusticité. Cheval de choix pour tirer les canons de l’artillerie sur tous les terrains. Ce qui en fait une recrue de premier ordre lors de la Première Guerre Mondiale. Pour cela il suffit de lire le Général de Champvallier, inspecteur permanent des remontes de l’armée pendant le conflit 14-18, Il s’exprimait ainsi : "Au point de vue artillerie, mes préférences vont aux bons petits bretons de trait léger qui se sont montrés au-dessus de toute éloge : résistant, pleins de bonne volonté, énergique et sobres."

Cette sobriété qu'a le postier est sans doute héritée de son élevage resté longtemps extensif sous l’ancien régime. Une époque où il passait en liberté dans les grandes étendues des landes, l’hiver les éleveurs lui donnaient des ajoncs verts broyés en guise de fourrage. Les qualités du postier breton valurent au Haras national de Lamballe son développement fulgurant au début du 20ème siècle suite à l’usage civil et militaire de ce cheval.

Mais la production bretonne, comme dans les autres races, ressent l’effet des entre-deux guerres où la demande de postiers par l’armée est en baisse. Les chevaux envoyés dans ces guerres des temps modernes ne font plus le poids face aux chars d’assaut, à la motorisation. Les chevaux n’ont plus leur place au champ d’honneur.

Au contraire la demande de chevaux pour l’agriculture se fait de plus en plus pressante. Pour palier à cette nécessité agricole qui souhaite des chevaux de traits puissants et plus lourds que les légers postiers face aux outils agricoles de plus en plus lourds, l’élevage breton prend une nouvelle orientation. Les juments sont alors croisées avec le boulonnais, le percheron et surtout l’ardennais afin d’étoffer le type. Le trait breton s’alourdit en un trait fort et vigoureux. Le "petit trait breton" ou "centre montagne" fut le résultat de croisements entre les juments de type bidet élevées dans l’intérieur de la Bretagne et d’étalons ardennais. Il connut des heures de gloire entre les deux guerres par suite de sa rusticité et de son endurance au travail. Depuis les années 1960/1970 il est intégré dans le trait et cette appellation a disparu.


Dernière édition par le Jeu 04 Oct 2007, 20:59, édité 3 fois
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Didier
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MessageSujet: Re: Historique   Historique Icon_minitimeVen 24 Aoû 2007, 13:48

Suite à l’abandon des chevaux par l’armée, notre cheval breton et ses copains des autres races de trait français ne réussissent pas à résister à l’arrivée des blindés et aussi à celle des tracteurs motorisés ! Même si on tente de conserver au postier ses allures déliées héritées du trotteur norfolk, tous ces croisements finissent par uniformiser la production entière de chevaux de trait. C’est ainsi qu’on entre dans une période de confusion des deux types de modèles principaux qui faisaient l’originalité du terroir. Un certain nombre de postier ressemble à s’y méprendre à des étalons de trait. Cette confusion est encore tenace de nos jours poussant parfois à regarder la queue du cheval pour être certain de sa catégorie d’appartenance car le postier la porte rasée et le trait tressée avec du rafia. Certes, il faut être suffisamment connaisseur pour bien distinguer du premier coup d’œil le "Postier Breton" de son frère le "Trait Breton".

Alors que les races se meurent de ne plus être utilisées dans l’agriculture, le principal débouché devient dans les années 70 la boucherie. Tout comme ses huit autres semblables que sont l’Ardennais, l’Auxois, le Boulonnais, le Cob Normand, le Comtois, le Percheron, le Poitevin, le Trait du Nord, le Breton trouve en grande partie son salut dans la filière boucherie. C’est ainsi que les chevaux de trait français verront leur appellation disparaître pour devenir cheval lourd par arrêté ministériel du 23 juillet 1976. Donc le Breton et ses copains auront leur tour de taille qui va augmenter et ils ne seront plus ces beaux chevaux forts et athlétiques mais des animaux à viande. C’est ainsi que les races les plus rentables et qui s’acclimatent le mieux dans les prairies autre que le berceau de leur race sont le Comtois et le Breton. Le Breton est particulièrement apprécié par les professionnels de la filière viande car il a une ossature moins importante donc plus de viande pour le même poids. Durant ces années plus de la moitié des chevaux bretons broutent l’herbe en dehors de la Bretagne. On les trouve dans les Pays de Loire, le Massif Central et Midi-Pyrénées. Mais pour l’instant c’est encore la filière viande qui maintient à flot une grande part des races de chevaux de trait. Alors sortons-le des couloirs de la mort…

Mais quel avenir pour le cheval de trait breton, le postier breton ? Son avenir est en train de se faire car ils redonnent à leur cheval le physique du cheval de trait, du postier. C’est ce que font de plus en plus les éleveurs bretons d’accorder davantage d’attention au modèle, de sélectionner de manière plus rigoureuse à l’intérieur même des cheptels. Depuis quelques temps on trouve de beaux chevaux ce qui va dépoussiérer l’image du cheval de trait. C’est ainsi que les éleveurs vont rendre ses lettres de noblesse à leur cheval.

Le tourisme non motorisé séduit de plus en plus d’adeptes. En même temps, aussi bien en France qu’ailleurs, une activité revient sur le devant de la scène hippique : l’attelage ! Grâce au régime minceur qu’il suit depuis quelques années il rentre à nouveau entre les brancards des attelages de loisir et de compétition. Le postier avec son chic, ses allures brillantes, revient au goût du jour dans les compétitions d’attelage jusqu’à haut niveau. Monté ou attelé, le cheval de trait a son mot à dire dans le tourisme équestre.

L’attelage de loisir, de compétition ne sont pas suffisants pour un réel et fort renouveau du trait. Et le côté "écolo" du cheval de trait ? Ce serait bien qu’il retrouve une place dans la vie des hommes ! La Bretagne s’y intéresse car elle entretient le littoral avec son cheval. Un autre sillon s’ouvre doucement à ce cheval, c’est son retour en ville pour les promenades en calèches et en tant qu’employé municipal pour l’entretien des jardins publics, le ramassage des déchets urbains, etc.

Ce cheval de trait breton allie la puissance à un certain influx nerveux lui permettant d’évoluer sur tous types de terrains auquel s’y ajoute la qualité d’un indéniable bon caractère. Ce cheval si doux, si utile ne peut trouver sa place que dans notre cœur.

Kenavo.

Bibliographie :
- Chevaux de trait (1988) Marcel MAVRE
- Les chevaux de trait (2003) Frédérick HALM
- Kaiine et Didier (photographies)

P.S. : Cet historique est certainement incomplet, je l’améliorerai au fur et à mesure de mes recherches.
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